Rendez-vous...

Slavomir tira sur sa cigarette avec avidité. Son addiction à la nicotine était plus qu'avérée, et le fait de ne pas avoir pu fumer pendant les trois heures de trajet qui le menaient près du bord de mer avaient failli le rendre fou. Il avait presque dû frapper Kirill pour l'empêcher de l'accompagner. Y'a des missions, comme ça, qu'on ne peut pas confier à ses hommes. Faut prendre des gens de l'extérieur. Tant pis.

Des alliés, donc. Cela existait encore? Visiblement oui. Enfin, plutôt intéressés. D'après ce que Willy lui avait dit, le gars était un ex-militaire, plutôt du genre fou de la gâchette, puisqu'il commandait des munitions en quantité astronomique. Quant à sa nana, encore une toxico qui se fournissait en médocs chez eux pour ne pas avoir à frayer avec les Dogs qui, selon la rumeur, faisaient payer en nature leurs doses aux filles plutôt jolies. Non pas que ses hommes n'eussent pas fait de même s'il les avait laissés faire, mais c'était hors de question. Pas de déchainement de pulsions sexuelles mal comblées sur les clients : y'a les putes pour ça.

Les minutes passaient, resserrant la prise de la main du Russe sur son fusil à pompe. Vraiment plus aucun respect, nulle part. La ponctualité face à un employeur était pourtant le truc élémentaire pour ne pas se faire démolir. Du temps de la Mafiya de New-York, arriver en retard au rendez-vous avec un patron, ça vous valait une bastonnade en règle. Les puissants n'aiment pas attendre. On entendait les rouleaux se briser contre les falaises, même à un kilomètre de l'océan. L'odeur du sel imprégnait l'air, quelques mouettes frayaient paisiblement dans l'air : l'ambiance était propice au relâchement. Slavomir s'adossa contre sa Jeep, et ralluma une nouvelle clope, son fusil négligemment posé près de lui. Et il continua à attendre paisiblement que ces deux rigolos se magnent le cul et arrivent...

~~ Premier post Rp ~~

C'était une bonne journée pour le duo de pillard que formait la belle Abigaëlle avec son partenaire balafré Bryan et ce pour plusieurs raisons. Après la prise qu'ils venaient tous juste d'effectuer tout deux devait rencontrer à l'extérieur de la ville le dirigeant des Ottenki, chose qui n'aurait pas était possible si les quatre gentils jeunes hommes, tout du moins les deux restant en vie, n'avait pas consenti à leur laisser ce 4*4. Il est vrai qu'après avoir vu leurs deux amis se faire littéralement couper en deux par le tir de la jeune femme aux longs cheveux brun c'était presque évident qu'ils n'allaient pas trop l'ouvrir lorsque le couple prendrait cette voiture mais aussi toutes choses ayant de la valeur à leurs yeux. Je pense qu'il n'ait pas utile de préciser que pour Abigaëlle tout à de la valeur puisqu'elle se balade avec une pince à linge dans les cheveux.

Prenant place du coté passager, posant ses pieds sur le tableau de bord et son fusil à lunette le long ses jambes la jeune femme sourit à son compère lui désignant la place du conducteur et donc le cadavre toujours présent du conducteur se vidant de son sang. C'était bel est bien un boulot d'homme de se débarrasser des cadavres puants tel que celui-ci et elle ne comptait pas se salir pour l'aider par ailleurs. Alors qu'il se mit au travail la jeune femme profita de ce petit moment de calme pour le taquiner comme elle savait bien le faire.

"Aller Bryan on va être en retard dépêche toi un peu de virer cette petite merde morte, le ruskov va peut être pas nous attendre toute la journée. L'autre à l'arrière il dérange pas par contre essaye de pas mettre du sang partout sinon je te touche pas."

Son visage affichait une mine réjouie du tour qu'elle venait de jouer à son coéquipier pour ne pas dire "amant" au vu de la relation ambigu qu'ils entretenaient tout les deux. Il fallait dire que d'un œil extérieur il était, suivant les moments, totalement inconcevable que les deux pillards soit en couple au vu des insultes qu'ils se jetaient à la figure mais surtout à cause de l'attitude de la brune qui n'hésitait pas à coucher avec plus ou moins n'importe qui du moment qu'elle y trouvait un intérêt. Pendant le trajet les menant au lieu de rendez vous Abigaëlle garda son petit sourire sur les lèvres pendant qu'elle faisait mumuse avec ses cheveux faisant cliqueter le double morceau de bois de façon lente mais répétée ce qui était une habitude chez la jeune femme lorsqu'elle ne savait que faire. Le trajet fut plus rapide qu'elle ne l'aurait imaginée surement a cause des toutes les petites chose qui vagabondé dans sa tête. Une fois sur place la jeune femme sortit de la voiture son arme sur l'épaule regardant autour d'elle écoutant le bruit apaisant de l'océan proche, si elle n'était pas entrée de plein pied dans ce monde pourri par l'infection elle aurait pu croire ici que le monde était resté le même.

La jeune femme se rapprocha de la jeep ou se trouvait leur rendez vous après avoir regardé longuement Bryan essaynt de savoir ce qu'il pensait...

-Bon le bonjour, et surtout pardonner notre retard, nous avons eu quelques souci pour trouver un moyen de locomotion afin d’arrivée au plus vite. Je me présente : Bryan Gravenwell…

Un coin de la bouche du Russe se haussa en un rictus méprisant. Il envoya son mégot à terre d'une pichenette juste aux pieds du type qui venait de parler, avant de le détailler de haut en bas. Mouaip. Pas trop mal foutu, en tout cas pas le genre de tapettes qui trainaient en ce moment. Grâce aux efforts de ces débiles de la Milice, même les faiblards pouvaient survivre : il leur suffisait de sucer le général pour qu'on assure leur subsistance sans rien leur demander d'autre... Tout foutait le camp. Un bon gaillard, quoi. Et sa nana...Pas trop mal roulée dans le genre effrontée. Elle n'avait pas tant que ça l'air d'une tox, mais après tout certains sont tellement habitués à leurs substances qu'ils ressemblent à des gens parfaitement normaux. Il lâcha d'une voix grave mais calme :

- Je me fous de vos raisons, je ne suis pas votre prof de maths. Je dis une heure, vous êtes là à l'heure, point barre. La prochaine fois je me tire et vous pouvez dire adieu au matos. C'est clair?

Sans même attendre la réponse, il remonta dans son véhicule et ralluma une autre cigarette. Il se pencha à la fenêtre tout en enfilant des lunettes de soleil, et lança :

- Prenez votre caisse et suivez-moi. Vaut mieux pas faire trop de marche à pied ces derniers temps.

Slavomir était en bras de chemise, et on pouvait distinguer de nombreux tatouages sur ses bras, notamment un poignard effilé sur tout son avant-bras et un aigle bicéphale sur le coude. Il fit tourner la clé de contact et ronfler le moteur. En espérant que ce n'était pas une paire de rigolos.

La jeune femme lui sourit alors qu'elle repensait à la réponse qu'il lui avait donné lorsqu'il était rentré dans la voiture. C'était du Bryan tout craché une petite pointe de rancœur envers elle mais surtout ses actes lui promettant de lui le faire payer. L'homme semblait oublier que c'était aussi grâce à ces crasses qu'il était toujours en vie et puis après tout ce n'était pas elle qui faisait ces crasses dont il se plaignait mais plutôt les cadavres qu'elle laissait derrière elle. Son compère s'avança vers le russe et prit la parole expliquant leur retard.

-Bon le bonjour, et surtout pardonner notre retard, nous avons eu quelques souci pour trouver un moyen de locomotion afin d’arrivée au plus vite. Je me présente : Bryan Gravenwell…

"Abigaëlle..."

La jeune femme s'exprima pratiquement en même temps que son ami se présentait au russe. Celui-ci semblait assez stressé devant leur employeur puisqu'il n'avait toujours pas affiché de sourire ou de petites choses pour remettre Abigaëlle à sa place comme il le ferait en temps normal après le plan qu'elle lui avait fait. La jeune femme le regarda avec un de ses petits regards aguicheurs qu'elle lui gratifiait à longueur de temps lorsqu'elle voulait le faire réagir à un quelconque fait mais elle fut coupée aussitôt par le russe qui rétorqua.

- Je me fous de vos raisons, je ne suis pas votre prof de maths. Je dis une heure, vous êtes là à l'heure, point barre. La prochaine fois je me tire et vous pouvez dire adieu au matos. C'est clair?

Et bien voilà qui était clair il se foutait d'eux tout comme de sa première couche culotte apparemment ce qui fit bien rire Abigaëlle dans son fond intérieur. Leurs prof de math et bien avec elle le prof de math il pouvait à l'époque se la mettre bien profond pour qu'il ait droit à une excuse pour un quelconque retard de sa part. Elle avait un passé bien moins chassieux que celui de son ami ayant passée de nombreuses années en centre de redressement et en général elle n'avait pas sa langue dans sa poche. Mais avant même qu'elle ne puisse l'ouvrir pour dire à ce ruskov ce qu'elle pensait de tout ça celui-ci se dirigea vers sa voiture y remontant aussitôt.

- Prenez votre caisse et suivez-moi. Vaut mieux pas faire trop de marche à pied ces derniers temps.

Remarquant les tatouages présent sur son bras et n'ayant toujours pas pu en placer une la pillarde prit la parole.

"Comme c'est malin de nous trainer là pour aller balader plus loin... On pas déjà du se farcir deux con pour cette caisse... Et pas mal les tatouages un peu... Classique des vantards mais bon."

S'ils repartaient en ville c'était le comble elle aurait utilisée une balle pour rien ce qui n'était pas vraiment pour l'enchanter. Sans plus de discussion la jeune femme se retourna vers leur voiture faisant voler avec une certaine grâce ses cheveux dans le vent remontant dans le véhicule avant de reprendre sa position décontractée les pieds sur le tableau de bord marmonnant en direction de Bryan.

"Quel con ce gars, il a du bol d'avoir de quoi me soigner"

« Je me fous de vos raisons, je ne suis pas votre prof de maths. Je dis une heure, vous êtes là à l'heure, point barre. La prochaine fois je me tire et vous pouvez dire adieu au matos. C'est clair? »

A ses mots, Bryan ne fit rien, seulement, il devait rester correct s’il voulait garder les liens avec leur fournisseur. Après tout, il était resté, c’est qu’il avait vraiment besoin d’eux. Et si la prochaine fois il se barre avant de les voir, alors ça voudra dire qu’il n’avait pas besoin d’eux. Pour Bryan c’était clair. Par contre il regarda Aby, se disant intérieurement qu’il ne fallait pas qu’elle réponde ou qu’elle réagisse à ces phrases. Ou sinon ça risquait d’énerver encore plus le russe et qui sait se que ça aurai provoqué. Mais par chance, le russe reprit la parole, coupant coup aux réflexions de Bryan et aussi a la réaction qu’aurai eu la jeune fille en temps normale. D’ailleurs, Bryan n’avait même pas fait attention aux regards aguicheurs que lui avait lancés sa coéquipière…Surement trop tendu…

« Prenez votre caisse et suivez-moi. Vaut mieux pas faire trop de marche à pied ces derniers temps. »

Bryan se retourna alors pour remonter dans le 4*4, mais il se retourna aussitôt en entendant la voix de sa coéquipière émettre son commentaire qui devait la chatouiller depuis leur arriver sur les lieux. Il fallait absolument qu’elle en place une… Bryan soupira légèrement et laissa faire, tout en reprenant la place du conducteur.

"Comme c'est malin de nous trainer là pour aller balader plus loin... On pas déjà du se farcir deux con pour cette caisse... Et pas mal les tatouages un peu... Classique des vantards mais bon."

Bryan mit le moteur en marche et attendit qu’Aby reprenne sa place à ses côtés, et comme tout à l’heur, elle mit ses pieds sur le tableau de bord. Ça gênait un peu Bryan, mais il ne disait rien. En même temps, ce n’était pas le plus important pour l’instant, il démarra alors et commença à suivre la voiture du russe.

"Quel con ce gars, il a du bol d'avoir de quoi me soigner"

-Il est simplement irrité… En même temps, ça m’étonnerai qu’il serait parti s’il avait vraiment besoin de nos service. Mais c’est vrai que s’il n’avait pas certaines choses qui nous intéressent, on n’aurait jamais croisé son chemin… Je n’aime pas les russes dans son genre, un peu dans les règles maffieuses alors que la ponctualité est un peu dure à respecter dans cette ville…

Un petit rallye pour commencer? Après avoir parcouru quelques centaines de mètres sur une route à peu près bien entretenue, Slavomir bifurqua brusquement à droite, s'enfonçant dans les plaines inhabitées en direction de la mer. Caillasses grosses comme des roues de voiture, buissons solidement enracinés dans la terre sèche et poussiéreuse...Bientôt il s'engagea dans une forêt d'arbres bas, dont les branches fouettèrent avec violence les flancs du Hummer. Le Russe ne regardait jamais en arrière, massacrant la nature avec acharnement. Ce trajet difficile dura plus d'une demi-heure, qui ne sembla les mener nulle part jusqu'à ce qu'ils arrivent, au plus fort de la forêt, à un à-pic montagneux. Ils surplombaient depuis la falaise la mer agitée qui se déchainait à leurs pieds. Un petit crachin glacial commença à tomber en même temps que le vent se levait.

Slavomir freina brutalement, et sauta immédiatement de sa voiture pour allumer une cigarette. Lorsque les autres eurent également posé pied à terre, il s'approcha de la falaise, enjoignant les autres à venir avec lui d'un signe de la main. De deux doigts, il désigna une forme sombre assez éloignée du rivage.

- Vous voyez ce gros bloc, là-bas? C'est l'ancien bunker des officiels d'Hawkwood. Il y avait une quinzaine de places dedans, et tous les notables s'y sont retrouvé. Seulement, ces crétins avaient tellement peur de sortir qu'ils ont préféré crever de faim à l'intérieur plutôt qu'aller chercher de la bouffe dehors et risquer de se faire déchiqueter. Стручокы ! (petites bites)

A ces mots il cracha violemment au sol, marbrant la poussière rouge d'un éclat noirâtre.

- Bref, on s'en fout. Ce qui compte, c'est que ces сволочи (racailles) de miliciens en ont fait leur QG, et transportent plus de marchandises ici qu'il n'y en avait à Babylone. C'est leur plaque tournante. Et ils en profitent pour me niquer mon monopole, malgré les accords qu'on avait passés. Cela étant, j'en ai rien à foutre puisque je vais récupérer mon dû. Un convoi part dans deux ou trois heures, chargés de balles 9mm et .45, c'est-à-dire les plus demandées. En vertu des conneries que j'ai racontées à Campbell, mes Ottenki n'ont pas le droit d'attaquer les miliciens. Vous allez le faire à leur place.

Il se retourna vers eux pour la première fois, et cracha de nouveau.

- C'est dangereux. Vraiment dangereux. Les kakis sont nerveux en ce moment, et ils démolissent tout ce qui bouge. Vous avez pas mal de chance de crever là-bas.

Un vague rictus qui devait ressemblait à un sourire éclaira son visage.

- Quand je suis arrivé aux States, les patrons m'ont obligé à me battre à mort et à mains nues avec six flics que je devais choisir dans la rue. Si j'en réchappais, j'étais des leurs. Je ne vous demande pas d'être des miens, mais je veux savoir qui vous servez vraiment. Les pillards indépendants m'ont toujours fait prodigieusement chier, et je veux vérifier que ceux qui bossent pour moi ne me tireront pas dans le dos à la première occasion.

A ces mots, il se mit à tousser violemment, et l'effet produit était tel une montagne en train de s'ébranler. Lorsqu'il eut fini, il cracha au sol et se redressa. Un léger éclat rouge dans ses glaires pouvait être constaté par un oeil particulièrement attentif. Il renifla et acheva son petit laïus.

- Vous en êtes ou pas?

Abigaëlle n'était pas au mieux de son humeur après tout ce qu'il venait de se passer, se faire engueuler comme une collégienne ne lui avait pas plus du tout. La jeune femme tourna la tête vers Bryan lorsqu'il répondit à ses dires, bien que ceux-ci ne lui soit pas spécialement destiné, elle avait simplement dit cela pour laisser sortir un peu plus l'amertume qu'elle avait emmagasinée.

-Il est simplement irrité… En même temps, ça m’étonnerai qu’il serait parti s’il avait vraiment besoin de nos service. Mais c’est vrai que s’il n’avait pas certaines choses qui nous intéressent, on n’aurait jamais croisé son chemin… Je n’aime pas les russes dans son genre, un peu dans les règles maffieuses alors que la ponctualité est un peu dure à respecter dans cette ville…

"c'est clair... Mais dans un sens il vaut mieux avoir à faire à ce connard pompeux qu'aux autres camés. Pas spécialement envie de me faire sauter à chaque fois qu'il me faut des cachets et encore moins par des gros pervers drogués jusqu'à la moelle."

C'était peut être paradoxal par rapport à son attitude mais elle ne faisait pas ça avec n'importe qui... Après un temps assez concequant au travers divers chemins plus ou moins praticable auxquels elle ne fit pas vraiment attention laissant à Bryan tout le loisir de suivre la trace que le russe encrait dans la végétation. Elle n'aimait pas conduire dans ce monde pourri, les routes toutes moins praticables les unes que les autres, des voiture en états plutôt précaire a moins d'être dans un des factions contrôlant la plus part des ressources de ce nouveau monde. Lorsqu'ils furent enfin arrivés à destination la jeune pillarde sortit du 4*4 se rapprochant du russe avec un flegme assez impressionnant, s'attendant à avoir droit à un autre leçon de moral elle avait décidée de ne pas se prendre la tête. Mais contre toute attente le russe ne fit aucune remarque entrant dans un énorme laïus long comme deux fois son bras.

- Vous voyez ce gros bloc, là-bas? C'est l'ancien bunker des officiels d'Hawkwood. Il y avait une quinzaine de places dedans, et tous les notables s'y sont retrouvé. Seulement, ces crétins avaient tellement peur de sortir qu'ils ont préféré crever de faim à l'intérieur plutôt qu'aller chercher de la bouffe dehors et risquer de se faire déchiqueter. Стручокы ! (petites bites)

Alors qu'il parlait le mafioso désigna de la main ce monticule, c'était d'après lui là où les grands pontes d'Hawkwood s'était réfugié il y a un certain temps, temps suffisamment important pour qu'il y soit tous mort cela dit. Après un crachat sur le sol, chose très peut attirante par ailleurs, il repris la parole.

- Bref, on s'en fout. Ce qui compte, c'est que ces сволочи (racailles) de miliciens en ont fait leur QG, et transportent plus de marchandises ici qu'il n'y en avait à Babylone. C'est leur plaque tournante. Et ils en profitent pour me niquer mon monopole, malgré les accords qu'on avait passés. Cela étant, j'en ai rien à foutre puisque je vais récupérer mon dû. Un convoi part dans deux ou trois heures, chargés de balles 9mm et .45, c'est-à-dire les plus demandées. En vertu des conneries que j'ai racontées à Campbell, mes Ottenki n'ont pas le droit d'attaquer les miliciens. Vous allez le faire à leur place.

A ces mots Abigaêlle comprit immédiatement ce que le russe avait en tête et cela ne lui plus pas des masses... Mettant son arme à l'épaule elle mit son œil dans sa lunette pour essayer de voir avec un peu plus de détails le caillou avec une appréhension de ce qu'elle allait voir au fond de l'estomac.

- C'est dangereux. Vraiment dangereux. Les kakis sont nerveux en ce moment, et ils démolissent tout ce qui bouge. Vous avez pas mal de chance de crever là-bas. Quand je suis arrivé aux States, les patrons m'ont obligé à me battre à mort et à mains nues avec six flics que je devais choisir dans la rue. Si j'en réchappais, j'étais des leurs. Je ne vous demande pas d'être des miens, mais je veux savoir qui vous servez vraiment. Les pillards indépendants m'ont toujours fait prodigieusement chier, et je veux vérifier que ceux qui bossent pour moi ne me tireront pas dans le dos à la première occasion.

Alors qu'elle observait le rocher les paroles de Slavomir lui retira un soupir audible sans grandes difficilement a moins que celui-ci ne soit étouffé par le bruit de le toux de l'homme. C'est ensuite qu'il posa la question fatidique.

- Vous en êtes ou pas?

Relâchant sa position la jeune femme se retourna vers le russe se reposant sur son arme qu'elle venait de faire toucher le sol. Elle n'avait que peut envie d'aller risquer la vie de Bryan devant une tel quantité de garde et ce peut importe le nombre de munitions qu'ils allaient pouvoir récupérer.

"Vous avez vraiment besoin que l'ont fasse ça pour avoir confiance en nous? On vous rapporte la plus part des trucs qu'on "trouve" et en échange on vous demande juste des munitions et quelques médicaments c'est pas énorme tout de même? Et on auraient vraiment aucun sens logique à vous tirer dans le dos, les cartouches on peut se débrouiller à la limite si l'on est pas regardant, mais les médocs ça se trouve pas partout..."